De l’inculpation au verdict de la Cour d’Appel des Gonaïves, Réginald Delva retrace un véritable parcours du combattant. Il a failli laisser sa peau dans ce dossier des armes saisies au port de Saint Marc en 2016. Contre toute attente il s’était retrouvé au milieu d’une saga forgée de toute pièce. La déception amère ressentie par l’auteur de voir un juge intéressé s’acharner sur sa personne sous un fallacieux prétexte. Les desseins sont inavouables. Le « fameux » juge a épinglé un ancien directeur général de la police à son tableau de chasse. Le bruit court que les inculpés sont recherchés par la justice américaine. Un mensonge d’État. Des mains puissantes utilisent les unités spécialisées de la police pour lancer une véritable chasse à l’homme contre les inculpés.
Réginald Delva- au souvenir de la mésaventure tragique de deux officiers des 19 serviteurs de la patrie en juin 1967- s’expatrie pour organiser sa défense d’autant que les auteurs de ce trafic d’armes ont agi en Floride où les institutions sont fonctionnelles. La vérité finit par luire. La culpabilité ne s’efface pas avec le temps, déclare l’auteur. Il avait décidé de livrer une bataille sans merci pour rétablir son honneur et sa dignité. Plutôt que de se retrancher, il lance une offensive à laquelle ses adversaires ne s’attendaient pas. Le procès se déroule dans un tribunal à miami. Les autorités haïtiennes font la sourde oreille. Aucun représentant de l’État haïtien n’est remarqué au tribunal lors des deux procès successifs de ceux qui ont expédié les armes en Haïti. Des révélations sont faites. Les vrais coupables sont mis à nu tant du côté des Etats Unis qu’en Haïti. Alors que le nom de Réginald Delva n’a jamais été mentionné lors des deux procès, il a fallu attendre le verdict de la cour d’Appel des Gonaïves qui mettra l’ancien ministre de l’Intérieur hors de cause.
Dans l’intervalle – véritable traversée du désert- , il aura perdu pas mal d’occasions de service.